Un agriculteur répond aux propos d’Hugo Clément

 

Un agriculteur répond aux propos d’Hugo Clément 

« Sur l’irrigation, nous disons que le maïs utilise 25% de l’eau « consommée » en France, ce qui est bien le cas, contrairement à ce que dit Arnaud Rousseau. À ne pas confondre avec l’eau « prélevée », c’est différent. »Hugo Clément Dixit

Vous tronquez aussi la vérité en parlant de consommation d’eau. Pour une petite pluie qui apporte un millimètre d’eau c’est 1l au m² soit 10m3 par hectare qui sont ainsi « consommés »….. C’est vrai pour un champ de maïs mais ça l’est également pour tout ce qui se trouve autour,  sauf que dans des calculs volontairement pessimistes, ça n’est pris en compte que pour le maïs.

Ainsi dans une région ou la pluviométrie est de 500mm par an, un champ de maïs, Sans la moindre irrigation, absorbe 5000m3 d’eau par hectare chaque année. Et même la pluviométrie des mois d’hivers lui sera imputée alors que le maïs est récolté depuis longtemps

En outre, toute cette eau n’est pas « consommée ».Une grande partie s’infiltre dans le sol. Mais elle est quand même comptabilisée en tant qu’eau consommée pour la culture spécifique du maïs. Or la consommation d’eau globale de 4.1 milliard de m3 que vous citez,  ne tient pas compte des apports de la pluie.

Comme vous le voyez, on peut faire dire aux chiffres tout ce qu’on veut et surtout n’importe quoi

Certes les agriculteurs « respectueux » dénoncent les non-sens de l’agriculture intensive. Mais ce sont eux que vos revendications condamnent à disparaître en priorité. C’est la conséquence d’une influence du politico-écologisme sur les petites exploitations agricoles.

Sachant que sur ces 10 dernières années il en a disparu 25000 chaque année, écrasées par les normes et les contraintes imposées en grandes parties par des exigences destinées à satisfaire la bobo-écologie

Quel espoir de vie accordez-vous aux 400000 exploitations traditionnelles restantes?

Et quand je parle de contraintes, c’est tout un contexte général, alimenté par des obligations électoralistes qui incite le gouvernement Français à satisfaire cette bobo-écologie et qui nous englue, nous, les paysans, dans un cloaque de normes et de contraintes débiles.

En parallèle de cela, chaque exploitation traditionnelle qui disparait c’est un pas de plus qu’on permet à l’industrie agroalimentaire.

Et quand l’agriculture industrielle aura fait main basse sur l’ensemble du territoire agricole, on verra ce qu’il en est de vos théories de rêveur, sensées protéger la collectivité et son environnement.

Il se peut aussi que vous n’ayez d’autre choix que de vous satisfaire de la qualité des denrées alimentaires qu’elle daignera vous fournir car dans le cas contraire les produits seront vendus ailleurs. La demande de céréale est mondiale et peu importe si votre boulanger n’a pas de farine pour faire le pain.

Je fais partie de ces paysans retraités, qui après une vie consacrée à l’agriculture bio, n’ont trouvé personne pour continuer leur activité et on vu leur terres tomber sous la coupe de l’agriculture intensive.

Quelle motivation pour des jeunes à se lancer dans une entreprise qui demande des journées de 12 à 14h, 7j/7 accablés de contraintes et de normes débiles, pour en tirer des revenus de misère ? Et cerise sur le gâteau, se faire traiter de pollueur ou d’empoisonneur, par le premier intello-écolo venu, qu’il se dise journaliste ou animaliste. https://reponsesdebernardloury.blogspot.com/

 

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